Les Iles du Vent - Tahiti et Moorea

Arrivés en Polynésie, nous atterrissons à Tahiti. L’arrivée à l’aéroport est déjà typique : Nous sommes accueillis par des tahitiens en costumes traditionnels, ukulélés et colliers de fleurs autour du cou. L’accueil fait son effet ! 

Il fait chaud, très chaud... Nous sommes vêtus de nos joggings et chaussures de randonnées comme à chaque fois que l’on prend l’avion. C’est un rituel, ça allège la valise... Et cette arrivée nous rappelle celle de la Thaïlande. La chaleur presque étouffante, le soleil qui tape... Déjà on sent le retour à proximité de l’équateur... Et notre organisme a besoin de s’y habituer...

La sortie de l’aéroport est dépaysante. On est en France, oui mais on s’y sent ailleurs. La Polynésie semble d’ailleurs n’avoir rien à voir avec la France, hormis la langue (et c’est un plaisir de pouvoir parler de nouveau français !), hormis le kiri et hormis les moustiques. Les gens encore une fois sont très accueillants. Nous étions motivés avec Jérôme à nous rendre à notre location à pied, les petites dans une main, les trois valises dans l’autre, les sacs à dos sur le dos. Motivés... Mais naïfs ! Sous la chaleur, le poids et la volonté des filles, les 1,5km à parcourir était un challenge ! N’empêche nous étions partis de l’aéroport, nous n’avions pas d’accès à internet, pas de téléphone, donc fallait marcher...

Bon au bout de 500 mètres, des tahitiens nous ont recueillis dans leur voiture (grande mais finalement très petite une fois les valises installées !). Avec gentillesse ils nous ont déposés au Carlton’s Hill, bâtiment où nous logeons pour deux nuits. Nous ne savions pas qu’il était situé en haut d’une colline.... Merci les tahitiens de nous avoir aidé ! On aurait regretté notre choix de la marche à coup sûr  !

Une fois installé, on se dit qu’il faut nourrir les bidons... Oui mais en Polynésie, ce qu’on ne savait pas, c’est qu’il fait nuit tôt ! Très tôt ! Les tahitiens nous disent qu’en ce moment non, c’est assez tard... En fait le soleil se couche vers 18h et il fait bien nuit aux alentours de 19h. Rien à voir avec la Nouvelle Zélande... Il va falloir qu’on s’acclimate. Et vite ! Du coup, les gamines dans chaque main, on descend la colline avec les lampes de poches (sinon c’est pas rigolo) et on cherche un mac do ! 2 km plus loin on y est mais comme on n’a pas loué de voiture ça met un peu de temps... Et comme Arwen a gagné deux caries en Nouvelle Zélande on retourne vite à la maison : On avait oublié l’ibuprofène... impossible de manger la moindre frite... Le mac do réchauffé c’est bon aussi non ?

Après les premières heures d’adaptation (où faut reconnaître que si la chaleur et la nuit sont surprenantes, on s’adapte par contre très vite au confort du lit, de la salle de bain et de l’espace !), on visite un peu Papeete le lendemain. Papeete est une ville en plein essor, avec quelques parcs et un port. Pas de plage, on est un peu frustré, mais quand même quelques poissons colorés à admirer dans l’eau du port. De quoi nous faire saliver un peu :)

A Papeete on découvre le marché, les perles de Tahiti (j’adore !), les polynésiens. On découvre les fruits mûres ( un vrai plaisir !) et le poisson perroquet sur les étalages qui est tellemet beau qu’on se demande s’il est vraiment comestible. 

On y restera 3 nuits, ira rencontrer les dentistes polynésiens, puis on décollera pour Moorea.

Moorea est une petite île très agréable. Plus paisible que Papeete à Tahiti et surtout on a une voiture, donc on peut y faire le tour, admirer le lagon, se baigner dans ses plages. Moorea c’est l’image de carte postale qui fait rêver, l’eau turquoise, les maisons sur pilotis, les champs d’ananas...

Moorea, pour moi, c’est Profondeur, l’image de Guillaume Néry qui plonge avec les baleines. C’est l’eau transparente, bleutée, l’appel de l’océan. 

A cette saison pas de baleine... Par contre des cafards de 5 cm, des cents pieds (des petites chenilles / milles pattes qui piquent terriblement fort !), des poules et des coqs partout qui ne savent pas que si on peut chanter au lever du soleil c’est pas toute la nuit ! On est dans « Les fourmis », parfois naines, parfois rousses, toujours très nombreuses.

La maison sur pilotis c’était un rêve... Mais c’est pas pour nous. Dommage on aurait adoré ! A la place on a réservé un petit chalet sur le chemin des ananas. Un chalet... On aurait dû se méfier ! Nous voilà donc arrivé dans une location triste, rudimentaire, sale, très sale, sans rien pour nettoyer et avec des invasions d’insectes sur tous les murs de la maison !! 

Moorea île paradisiaque... Le départ est plutôt chaotique !  On hésite. On reste, on repart... on craque... Puis on se dit qu’il faut se bouger. Qu’on a tenu 85 jours en van, qu’on peut faire 5 nuits dans un chalet polynésien... Alors on file à l’unique Super U de l’île et on achète tout ce qu’il faut pour astiquer, frotter, balayer le chalet... Et telle une Emilie et son Cilit Bang ;), nous voici à lessiver les murs de la salle de bain, récurer la cuisine, noyer les sols d’eau pour qu’ils deviennent blanc comme neige !

On se dit qu’on ne peut pas se plaindre. On est en Polynésie... il faut profiter. On décide alors de fuir au maximum la maison et profiter au plus de l’île. Finalement c’est plutôt un mal pour un bien. 

Nous partons donc dès que possible le matin pour rentrer juste à la tombée de la nuit ou presque. Nous profitons de la plage, du lagon. Les poissons sont très présents et c’est carrément magnifique ! Arwen redevient une sirène qui se plait à plonger avec ses lunettes, son pince nez, son tuba pour découvrir la faune aquatique. Elisa s’est enfin baignée après 3 mois et demi de plages sans succès. Il lui aura fallu l’eau de la Polynésie, chaude et calme dans le lagon... Elle ne quitte plus l’océan !! Pas difficile la petite ;)

De tous les endroits où l’on a nagé depuis le début de ce tour du monde, la Polynésie nous laissera un des souvenirs les plus marquant. Par ses couleurs et son accessibilité pour tous. Par sa faune et sa flore sous marine impressionnante.

Les poissons sont jaunes, blanc, rouge, bleus, avec des teintes violettes, rosés. Ils sont napoléon, perroquets, carangues, néons, discus. Ils ont des copines raies qui viennent danser le long de la barrière de corail, à nos pieds.

 Avec Jérôme on s’offre une plongée chacun. La plus belle depuis le début du voyage : Nous nageons à tour de rôle parmi les requins citrons, requins à pointes noires, à pointes blanches. Nous sommes dans une eau turquoise, avec une visibilité extraordinaire, pour admirer des tortues vertes, des coraux multicolores. 

Et ils forment une barrière de corail magnifique : Autant dans l’eau que ceux, abandonnés par les vagues sur la plage, qui se laissent découvrir aux filles lorsqu’on part en expédition coquillages.  

Dans cet élan de plaisir sur la plage, j’ai pu découvrir la caresse des anémones. Admirer les poissons qui s’y cachent, et sentir leur ventouses brûlantes sur les fesses.... Aie...! Ce sera le souvenir le plus chauffant de l’île !! Et ça me fera un joli tatouage polynésien pour quelques semaines en prime !

 

Quand on n’a pas assez chaud pour aller se baigner, on se fait des petites promenades pour transpirer un peu. On a été voir un belvédère et faire un petit tour dans la forêt tropicale de Moorea.  Assez sympathique, plutôt à l’ombre, la promenade nous a changé de décor. Les filles se sont crus dans la jungle, on a découvert le géocaching polynésien par la même occasion et on a pu vider un peu plus notre 5/5 tropical, super ce sera son dernier voyage !

On a aussi découvert les sites archéologiques de l’île... Il faut reconnaitre que ce n’est pas le colliséum de Rome mais c’était agréable car agrémenté d’explications sur les plantes de Moorea. 550 plantes sont endémiques sur Tahiti. De jolis fleurs mais pas encore toutes en fleurs. Des bambous de tailles gigantesques et des manguiers, bananiers, tiaré par foison.

Moorea est également pourvu d’une école, d’un collège, d’un lycée agricole. Les élèves commencent très tôt les cours. A 7h30 ils y sont déjà installés... Le lycée agricole se visite. On peut y découvrir les secrets des cultures de Tahiti, de la pousse d’ananas à la maturation des bananes ou des mangues...
Nous avons trouvé ça intéressant. Et petite anecdote, on a eu l’occasion de se la jouer mannequinat. On a croisé une équipe de Air New Zeland qui voulait promouvoir l’île de Tahiti. Ils avaient besoin d’une famille qui traverse le champs d’ananas... Alors ils nous ont demandé de poser, de faire un film. On a participer assez amusé. On verra dans un mois sur leur site si on a de l’avenir dans le métier ;)

 

Les habitants de l’île sont très agréables, très abordables. Ils semblent tous se connaître tant l’île est petite. Ici pas besoin de plan pour se diriger. Une route fait ceinture autour et se visite en une bonne heure de voiture seulement. Néanmoins, c’est aussi petit que peu indiqué. Pour trouver un sentier de promenade ou une cascade il faut s’accrocher... Parait qu’on peut visiter un aquarium... On ne l’aura jamais trouvé. Ce qui nous surprendra le plus est qu’on pensait y trouver une horde de touristes. Finalement les hôtels ne sont remplis qu’à 30 % de leur capacité, parole de plongeur. Et on croise peu de touristes. La saison doit jouer mais tout de même, l’île reste sauvage et tant mieux !

A ce jour on repart de Moorea.  On devait rendre la voiture à 11H. Notre avion décolle à 17h. Quoi faire sur une ile en attendant l’embarquement ? On se rend à la plage, à 1,5km ça se fait bien à pied. Bonne idée... Sauf que c’est la saison des pluies. On vous laisse imaginer la galère... On va arrêter les 1,5km ici ça ne nous réussi pas ! Néanmoins on se rappellera de l’hospitalité tahitienne car deux femmes se sont arrêtées pour nous emmener et nous éviter la pluie diluvienne. On arrive à l’aéroport trempés quand même, mais en gardant en mémoire la sympathie des tahitiens de cette île. 

Je plante mes premiers baisers ananas pour vous !