Les Iles sous le vent - Raiatea

'ia ora na

Après quelques turbulences durant le vol destination Raiatea/Tahaa, nous atterrissons sur l'île sacrée pour les polynésiens, car berceau de la civilisation et de la culture polynésienne. Les Maoris serait arrivés il y a plus de mille ans sur cette île et se serait développé en partant de cette île. D'ailleurs dès l'arrivée à l’aéroport près d'Utoroa, capitale de l'île, on nous indique très clairement que le Marae de Taputapuātea  est inscrit depuis récemment au patrimoine mondial de l'UNESCO (2017) et est l'attraction de l'île.

A la différence de Moorea, nous sommes accueillis royalement par Téa et sa famille. La qualité de l’accueil durant ces 5 jours a été exceptionnel et cela change tout. Nous avons adoré notre séjour à Raiatea, même s'il n'y avait pas de plage sur l'île, même si le temps n'était pas forcément toujours de la partie...

Il nous a été proposé de passer faire les courses après l'aéroport parce que nous n'avions pas de voiture, des sièges enfants ont été acheté pour mettre sur les vélos, une corbeille énorme de fruit (c'est tellement mieux que 2h00 de ménage) nous attendais à notre arrivée dans un cottage très simple mais extrêmement chaleureux (tout l'inverse de Moorea). En tout cas si un jour l'un de vous décide de venir à Raiatea, nous vous conseillerons les yeux fermés cette AirBnb !



Nous voilà donc sur l'île de Raiatea, sans voiture mais avec des vélos. Du coup, dès le lendemain, petite balade au marché de Raiatea à vélo pour y faire quelques emplettes et chercher un dentiste :) Et oui Arwen à toujours ces petits soucis au niveau des chicos, qui nous posent bien des soucis. Nous sommes allés chez un premier dentiste qui nous a conseillé le dispensaire du bout de la rue, puis le

dentiste du dispensaire nous a indiqué que la carie était énorme voir nécrosée, que le mieux est de lui faire une anesthésie générale car elle est trop craintive. Donc branle bas de combat pour trouver une clinique qui accepte de nous prendre entre le 10 et le 12 février (date où nous sommes sur l'île de Tahiti). Bon comme vous vous en doutez... failed!!! Du coup troisième tentative le lendemain chez un troisième dentiste qui nous annonça que c'était une petite carie mais que tant qu'elle avait pas confiance en lui il pouvait pas la traiter. Arwen est donc sortie au bout de 15 minutes avec toujours les dents cariées, un gant mobalpa gonflé comme un ballon de baudruche et Alice avec 3400 francs pacifique allégé dans son portefeuille :)








La balade nous aura permis de traverser la route des crabes, où un nombre incalculable de crabes (une bonne centaine) s'amusent à traverser la route (avec plus ou moins de réussite pour certains), c'est assez étrange. Les crabes font leur terrier le long des routes sur les îles hautes (sur les basses et les atolls ils ne peuvent pas car arrivent trop vite à l'eau), ce qui plait d'ailleurs beaucoup aux moustiques pour pondre leurs oeufs.












Nous n'avons pas que fait le tour des dentistes à Raiatea, nous avons fait aussi le tour de l'île  ! Et sommes allés voir ce fameux Marae de Taputapuãtéa. Alors en France ce type de monument, c'est 20 euros l'entrée, un parking full et des chinois partout... nous étions tout seuls sur le site, mis à part la pluie. Il faut dire que le site n'est pas vraiment mis en valeur comme il le devrait. Je suppose que vous vous demandez tous ce qu'est un Marae... j'ai pas encore bien cerné le truc non plus (nous avons demandé à des polynésiens, même chez eux c'est un peu flou), mais c'est un peu un mélange d'église et d'assemblée nationale. Toute la vie sociale, religieuse, culturelle et politique des anciens village Maoris se déroulait au Marae, et celui de Taputapuãtéa était internationalement reconnu et particulièrement vaste.

Entre les balades en vélos et le snorkeling, les filles s'amusent comme des petites folles. Sur cette île pas de plage et le lagon est un peu loin (justement  parce qu'elle est haute), mais nous arrivons à nous baigner sur les pontons, c'est vraiment sympa.

Puis avec un peu de difficulté nous arrivons à faire une excursions sur Tahaa, l'île Vanille :)
Nous allons visiter une rhumerie sans grand intérêt, puis nous nous rendons à "La Vallée de la Vanille" :) rien que le nom donne le goût de vanille à la bouche. Arrivez là bas, un gentil monsieur nous explique comment pousse la vanille, il nous explique qu'il y a quelques années Tahaa était le deuxième producteur mondial de Vanille avec 300 Tonnes de production. Et qu'avec les produits de synthèse, il y a eu une chute vertigineuse à 11 tonnes, puis le Bio est arrivé...et voilà la production Vanille reparti :) (Comme quoi le bio c'est la vie dixit Alice:) ). Les explications était vraiment claires et précises, c'était vraiment intéressant... mais bon nous sommes aussi venu pour acheter des gousses de vanille pour Emilie, et là le gentil monsieur me dit qu'il y'en a plus. Je pensais qu'il déconnait, mais non c'est vraiment la rupture de stock, Madagascar a été touché par un cyclone, du coup la vanille se fait rare (Papi Marc nous l'avait dit pourtant mais je ne pensais pas que c'était à ce point là) et coûte très cher (420 euros le kilos chez eux et en France il est revendu 2200 euros le kilo). Bon je lui dit que c'est la loose de plus avoir de Vanille pour une Vanilleraie et là il me fait un petit clin d’œil...(je sais ce que vous vous dites tous, il veut me choper parce que je suis un beau gosse). Finalement devant ses collègues de boulot il m'annonce en anglais (parce que les autres ne semblent pas le parler), qu'il a quelques gousses de Vanille chez lui à me vendre. Comme on voulait pas qu'Emilie soit triste, je l'ai suivi dans sa maison (arrêter les petits vicieux ;)) et nous avons acheté une quinzaine de gousses de Vanille.

Puis s'en suit une visite dans une ferme perlière, même chose que pour la Vanilleraie, un accueil chaleureux et d'excellentes explications. Nous comprenons tout de suite le rôle important des greffeurs dans le processus de la perle et comment classer les perles en fonction de leurs qualités. La méthode est de déposer un nucléus sur la gonade de l’huître. Le nucléus donne une base à la perle et l’huître dépose sa nacre durant 18 mois autour. A la fin, soit c'est le bingo, soit ça se vend à Alice :)

Même le plus long des voyage commence par un premier pas.

Mauruuru et Nana.