Nous revoilà à 4... 4 pour faire en 7 jours un road trip autour de l'île. Le voyage est express, mais les paysages nous font saliver à chaque arrêt.
Nous aurions aimer rester plus longtemps, faire plus de randonnées, voir davantage le soleil, mais l'Islande reste un pays cher et si nous voulons continuer le voyage il ne faut pas s'y attarder trop longtemps.
La partie Sud, après Vik, montre un paysage très noir. Noires comme les coulées de lave qui caractérisent cette île comme aucun autre endroit. Noire comme la couleur du sable des rivages. Noir et blanc lorsque le ciel s'orne de nuage. Un ciel qui, chaque fois qu'il change, dessine davantage ou estompe étonnamment les contours des paysages.
La plus belle expression de ce ciel et de
ces roches sombres nous est apparue à Dyrholaey. Ici se trouve le cap le plus
méridional du pays. Ici se trouvent des falaises que le Routard compare aux
falaises d'Etretat avec leur aiguille, leur rocher percé, mais dans une teinte
noire. Pour nous ce paysage sera très sombre, à l'image d'une scène de film
mystérieuse. J'aurais bien vu un cavalier apparaître, son cheval se cabrer pour
lancer une action. Nous sommes au niveau des nuages. L'arche est à peine
perceptible... La scène incroyable. Ces deux photos ne sont pas modifiées. Un
noir et blanc naturel, sensationnel, indescriptible autrement qu'en image.
Dyrholaey est aussi l'occasion de
reprendre les promenades. Nous observons l'endroit par un petit sentier de 4
km. Une opportunité pour nous remettre en selle, nous marchons moins ces
derniers temps et ça se ressent. Nous espérons observer quelques macareux
mais encore une fois ceux-ci sont absents. Nous commençons à nous demander
s'ils sont arrivés sur l'île pour leur période de ponte ou si le froid les a
retardé cette année. Quelques goélands et sternes profitent tout de même de
l'air marin pour colorer le paysage. Cette plage se nomme Reynisfjara. C'est
l'une des plus spectaculaire du pays, mais aussi la plus dangereuse. Nombreux
sont ceux qui, chaque année, sous-estiment ces vagues scélérates qui viennent s'écraser
sur la plage et ses falaises. 101 bateaux s'y seraient échoués en à peine un
siècle. Un océan qui n'est pas dangereux que pour les hommes... les aiguilles
de lave qui émergent de la brume dans un début de ciel bleuté sont en fait des
trolls pétrifiés, surpris par la clarté de l'aube...
Ces vagues violentes se retrouvent également sur la plage de Reynishverfi, qui s'oppose à Reynisfjara quelques heures plus tard. Sa falaise est creusée par la grotte de Halsanefshellir formée de colonnes de basalte.La plage est assez jolie, mais presque trop touristique pour nous. Un joli couple asiatique y font leur photo de noce, de nombreux touristes y font quelques clichés et un petit restaurant s'est même installé sur le parking ... Une ambiance assez différente de ce à quoi nous nous habituons dans ce pays !
Le lendemain, nous prenons un peu notre
temps. Les voyages entre les villes sont relativement longs et nous prennent beaucoup
de temps tous les jours. Arwen et Elisa ont besoin de jouer tranquillement aux
supers héroïnes munies de leur couvertures Minnie et Reine des neiges. Le temps
de mettre une pâté à Papa Jérôme au jeu des 7 familles... puis nous pouvons repartir
à nos activités touristiques.
Nous visitons quelques lieux touristiques
autour du petit village qui se prononce avec une facilité déconcertante,
Kirkjubaejarlaustur ! (avec 2 grammes d'alcool dans le sang... tu peux passer
une soirée complète à essayer de le prononcer).
Pour la petite histoire, dans ce village se situe une chapelle dédié à Jon Steingrimmson, un pasteur qui aurait convaincu Dieu de stopper, par son « sermon de feu », la coulée de lave crachée par le Laki en juillet 1783.
Pour la petite histoire, dans ce village se situe une chapelle dédié à Jon Steingrimmson, un pasteur qui aurait convaincu Dieu de stopper, par son « sermon de feu », la coulée de lave crachée par le Laki en juillet 1783.
C’est d’ailleurs la plus grande coulée de lave du monde : 565 km2.
Elle se contemple à Eldhraun.
La coulée de lave succède au « sandur », un désert composé de débris volcaniques issus de l’érosion des montagnes ou de l’explosion de volcans sous glaciaires. Le sable est transporté par les rivières glaciaires puis par les vents violents. Le sandur est une terre instable où les fleuves prennent leurs aises. Le plus grand du monde est celui de Skeidararsandùr et s’étend sur 1000 km2. Il est en amont, à l’est de Kirkjubaejarlaustur.
La coulée de lave succède au « sandur », un désert composé de débris volcaniques issus de l’érosion des montagnes ou de l’explosion de volcans sous glaciaires. Le sable est transporté par les rivières glaciaires puis par les vents violents. Le sandur est une terre instable où les fleuves prennent leurs aises. Le plus grand du monde est celui de Skeidararsandùr et s’étend sur 1000 km2. Il est en amont, à l’est de Kirkjubaejarlaustur.
Le long de la route menant à ce phénomène
géologique, nous admirons plusieurs petites cascades qui surplombent la route
comme le ferait des lampadaires sur l’autoroute A6 ! Tant d’eau pour tant
de monts... un caractère Islandais qui ne cesse d’être surprenant. Ceci dit
après tant de cascades, on entendrait presque la petite phrase magique de
Baptiste : "Tiens une autre" qu’il prononce, blasé, au bout de 2
heures à observer plusieurs dizaines de fois les baleines à bosses lorsque nous
avions fait notre sortie en bateau... C'est la même chose pour les cascades :)
Nous allons ensuite à la découverte un
sommet érodé d'orgues basaltiques hexagonaux ( Eh oui la France nous manque un
peu :) ) qui ressemble à présent à un parquet ouvragé en nid d'abeilles. Il est
situé à coté d’une énième nouvelle cascade, Systrafoss, où venaient se baigner
les sœurs à la fin du 18ème siècle. Nous trouverons la cascade trop
froide... Mais ce n’est qu’une question de gout !
Le lendemain, c’est les 32 ans de papa Jéjé...
et la journée sera à la hauteur de l’événement ! Dudu nous fait voyager au
travers des contrées du Sud-Est. Nous sommes partis le matin, les filles sont
en forme pour une petite randonnée, nous partons dans la région du Skaftafell,
à la découverte de Svartifoss. C’est une cascade, entourée d’orgues
basaltiques. Elle a été l’inspiration de Gudjon Samuelsson pour la
Hallgrimskirkja, l’église renommée de Reykjavik. Nous l’avons vu sous un ciel
grisonnant (comme les cascades, il caractérise assez bien l’Islande !),
mais sa beauté n’en était pas moins inoubliable !
La suite sera dans un crescendo de beauté.
Nous sommes proches du glacier le plus grand d’Europe. Une petite halte nous
permet de l’admirer à Skaftafelljökull... la plus courte de la journée...
La découverte du glacier se poursuit...
Nous l’approchons à Breidarlon où nous observons une lagune glaciaire où de
petits icebergs se promènent, au gré du vent fort qui les poussent sur une eaux marronnée, si caractéristique des eaux émanant des glaciers.
La finalité se fait à Jokülsarlon. Apparu
dans les années 1920-1950 suite à une série de séismes, il s’étend d’année en
année avec la fonte du glacier. C’est dans ce tour du monde, un des plus bel
endroit qu’il nous a été donné de voir. Une lagune glaciaire se jetant dans
l’océan, rendant son eau d’un bleu lumineux. Elle est composée de nombreux
icebergs, modifiant à chaque moment son panorama. Le spectacle est complet,
plusieurs phoques s’y baignent, les oiseaux frôlent l’eau à la recherche de
petits poissons... Un endroit sublime, magique, calme, extraordinaire !
Une quatrième journée
d’anniversaire pour fermer la boucle de nos 4 fêtes durant notre voyage. Une
quatrième journée extraordinaire que nous n’oublierons pas ! Il ne
manquait que le gâteau et ses bougies. Les filles offrent à papa un beau livre
fait main, une mappemonde l’attend en France pour les prochains voyages... et
Jéjé s’offre un pneu crevé pour le plaisir d’user un peu le cric de
Dudu ! Je dois reconnaitre qu’il a bien progressé en 8 mois : La roue
de secours est montée en 20 minutes ! Fortiche !
Du coup le lendemain
nous ferons cool... Cool pour récupérer de cette belle journée et de toute sa
longue route. Cool pour ne pas trop user les pneus de Dudu sur les routes
cabossées de l’Est. Nous nous promenons tout de même à pied dans Bradalsavik où
nous logeons. C’est l’occasion de faire un peu de balançoire et un foot entre
les buts d’un terrain de handball (Ca c’est Jérôme qui le dit... moi je n’avais
rien vu !). Une journée agréable avec les enfants.
De l’Est et de ses
fjords nous n’aurons pas vu grand chose... Nous repartons dès le lendemain en
direction du Nord qui semble receller encore de jolies merveilles. Nous devons
arriver à Akureyri pour le soir même et y rester 3 nuits.
En chemin, nous sommes
bloqués par plusieurs routes fermées, nous empêchant de visiter certains points
que nous voulions voir... il faudra revenir une autre année, probablement dans
une période plus estivale.
Nous découvrons néanmoins
les chutes de Dettifoss. Large de 100 mètres sur une hauteur de 45mètres, elle
est la plus puissante d’Europe avec un débit de 200 à 600 m3/seconde. La brume
d’humidité qui l’entoure nous rafraichit dans cette journée fraiche, rendant la
visite encore plus étonnante.
A quelques centaines de
mètres d’elle est située Selfoss. Elle forme une anse qui est plus ou moins
large selon la saison. Nous l’avons trouvé magnifique.
A une petite heure de là
en Dudu, nous retrouvons un peu de géothermie et ça nous plait bien. Le site d’Hverir, au pied du mont Namafjall,
est l’un des plus vastes champs de solfatares du pays. Les solfatares sont des
mares de boue bouillonnantes. Elles sont ici accompagnées de plusieurs
fumeroles sur un mont d’une couleur rouille contrastant avec le noir des champs
de lave aux alentours. La vue est colorée : Se mélange des traces jaunes de
soufre, blanches de silice et du gypse.
L’endroit est assez
typique, très impressionnant.
A ses côtés, se trouve
la cratère Krafla, le volcan le plus actif de la région. Sa chambre magmatique
est à seulement 3km de profondeur ! Une centrale géothermique s’y est donc
logiquement installée. Le cratère Viti juste à côté est noir, un lac turquoise
en son centre en été. Pour nous ce sera un lac blanc glacé.
Autour du volcan Krafla,
nous avons fait la promenade de Leirhnjùkur. Cette promenade nous marque à son
tour pour ses contrastes saisissant. Comme à Hverir, un mont orangé culmine
dans un champ noir et sombre de lave, illuminé par des restes de neiges à ses
flancs. En pénétrant sur les sentiers, nous passons de solfatares à des
fumeroles qui s’échappent de cratères à peine endormis. Nous nous sentons sur
un volcan, le sentiment est étrange, l’endroit passionnant. Papa tu aurais été
captivé !
Ce concentré volcanique
continue jusqu’au lac Myvatn, classé d’ailleurs réserve naturelle depuis 1974.
C’est un sancturaire d’oiseaux. Dans la période la plus propice, en mai-juin
(parfait !), les scientifiques ont dénombré jusque 55 espèces d’oiseaux
différentes. D’une superficie de 37 km2 il est aisé d’en faire le tour en une
journée et d’observer plusieurs petits lieux d’intérêt autour.
C’est ainsi que nous
avons découvert la grotte de Grjotagja, ancienne poche de gaz formée sous une
coulée de lave. Inondée, elle cache une eau turquoise d’une clarté
impressionnante. L’entrée digne d’une escalade pour les filles rend la
découverte amusante.
Dans le secteur, de
petits sentiers balisés permettent une promenade dans un lieu assez
exceptionnel : Dimmuborgir. C’est un champ de piliers de basalte formant
des « châteaux noirs » de lave. A l’origine, la coulée issue d’une
fissure aurait été bloquée dans ce lieu humide par un obstacle dans sa course,
créant un lac de lave. A son contact, les sédiments gorgés d’eau ont provoqué
des échappements de vapeur qui ont créés des cheminées alors que les couches
supérieures du lac se durcissait en se refroidissant. Au fil du temps ces
couches supérieures se sont effondrées tandis que les piliers ont résisté à
l’érosion.
Un seul site comparable existe au monde, dans une formation immergée
au large des côtes du Mexique. Voilà de quoi programmer une nouveau
voyage :)
Le lac Myvatn recèle
d’autres petits trésors qu’un voyage futur vous permettra peut être de
découvrir :)
En allant vers Akureyri,
il est difficile de ne pas s’arrêter à une dernière cascade (promis, c’est la
dernière que j’évoque, après vous pourrez les admirer en vidéo ;) ). Les
chutes de Godafoss portent le nom de « chute des dieux » depuis l’an
1000 après la décision des Islandais d’abandonner leurs cultes de viking au
profit du christianisme. Un chef local y aurait jété les idoles païennes
d’Odin, Porr...
Je sais pas si ça a un lien, mais la cascade est d’une puissance et d’une
beauté divine !
En écrivant ces lignes
Jérôme roule, Zebda chante « le dimanche autour de l’Eglise », Arwen
et Elisa joue à la tablette... Le voyage en Islande garde des habitudes bien à
la française !!
De doux baisers
cascadeurs et glaciaires à tous !
Et en image...
L’Islande !



Prem's!!! Encore et encore bravo pour ces belles photos!! Chapeau pour ce tour du monde!!Merci de nous avoir fait rêver, l'Islande fait partie de mes rêves!! Je le réalise un peu avec votre regard!!! Bon retour et continuez à nous donner de vos nouvelles!!Vos aventures vont nous manquer!! BISES
RépondreSupprimerNB La vidéo n'est pas disponible!!
RépondreSupprimerCe ne doit pas être facile de retrouver les paysages essonniens après un tel périple...
RépondreSupprimerBienvenue en France, elle est aussi belle qu'avant que vous ne la quittiez. Vous la verrez sans doute avec de nouveaux yeux, des yeux de voyageurs. J espère qu'elle sera assez grande pour que vous y restiez un peu, avant de reprendre je vous le souhaite, de nouvelles aventures... Byizzss
Bon... bah... elle est où la vidéo des icebergs et des phoques ? C'est que nous devenons très exigeants après la lecture de tous ces supers articles 😍. Nous aussi nous avons des mots très compliqués... supercalifragilisticexpialidocious. Je défie un islandais de le prononcer 😉 JeJe, niveau 1 ou 2 de plongée obtenu, niveau 2 de démontage et remontage de roues....trop fort mon tendre et cher gendre. Bon, pour ma fille je vous passe les commentaires, on me dirait que je ne suis pas objective, quant à mes petites filles.... elles sont délicieuses. Donc hâte de les serrer tendrement dans mes bras.
RépondreSupprimerBon allez pour ma fille un petit mot mot "supercalifragilisticexpialidocious" : Super = en haut ; cali = beauté ; fragilistic = délicat ; expiali = expier ; docious = éducables.Pour dire : fantastique, merveilleux.
RépondreSupprimer♡Sublimes♡ les mots me manquent pour décrire ce que je ressens sur la beauté et les grandes richesses de vos exploits, photos et récits♡ Merci☆ tout plein de gros bisous♡♡♡♡
RépondreSupprimerUn dernier commentaire sur votre voyage juste pour vous dire que vous nous avez fait rêver malgré le manque de vous ( il paraît que ça se dit ) votre blog va nous manquer mais nous sommes tellement heureux de vous revoir votre maman qui vous aime
RépondreSupprimerBonjour
RépondreSupprimerCa fait un mois que l on a pas de nouvelles. Les bonnes habitudes se perdent. Ah cette jeunesse.
Bisous de votre tante préfèree
C est moi qui ai mis le dernier mot sauf si on a des nouvelles de votre escale a etretat.
je ne pouvais pas laisser le dernier mot a quelqu un d autre que moi
RépondreSupprimeralors voici le dernier mot : fin
C'est toujours les mamans qui ont le dernier mot 😃
RépondreSupprimerBien d accord c est aux mamans d avoir le dernier mot.
RépondreSupprimerAlors c est moi qui gagne sauf si Alice se manifeste
Bises
Ce sera donc moi :)
RépondreSupprimerVous êtes une famille fantastique, qui se bat jusqu'au dernier commentaire ... Une belle compétition familiale sympathique !
Merci pour vos commentaires tout au long du voyage. Au fil des mois, malgré la distance, savoir que vous étiez là et vous lire nous a réchauffé le cœur. C'était très touchant.
Merci aussi aux copains qui se sont mobilisés. Nous avons adoré !
Si l'inspiration nous le permet, nous essayerons de continuer ce blog au fil des voyages, qui seront probablement plus proches géographiquement !
Reste maintenant plus qu'à se voir en vrai... Vous m'avez manqué ;)
Je vous embrasse !
et la suite alors?!!
SupprimerBah oui et la suite ?
SupprimerTrop bien
RépondreSupprimerTrop beau
RépondreSupprimer